La délicatesse et l’élégance sont des qualités très appréciées dans lesarts traditionnels japonais. Au sommet du raffinement, l’Ikebanaoucomposition florale nipponeest une pratique artistique très répandue au pays du soleil levant.
L’Ikebana (生け花) est un art floral japonais qui permet de créer une structure naturelle décorative aux lignes épurées et à connotation spirituelle. Véritable œuvre vivante qui unit l’Homme au ciel à travers la nature, l’ikebana est un trésor inestimable.
L'expression libre est possible
Dans la technique de base, Le Ciel est représenté par la plante la plus haute, l'Homme arrive au 3/4 du ciel, la Terre au 3/4 de l'homme
Aujourd'hui nous sommes allés à Milly la forêt dans l'Essonne afin de visiter le monstre "le cyclop" créé par Jean Tangueli durant 25 ans.
Cette réalisation est immense, sa construction est surprenante...Nous vous invitons à aller la voir !!
Historique :
Le Cyclop, sculpture faite de béton et de fer, mesure vingt-deux mètres de haut et pèse autour de trois cents tonnes.
Il s’agit d’une tête à l’aspect d’un cyclope. Le monstre possède un œil unique. D'une bouche béante au centre de la figure, sort une immense langue-toboggan qui retombe au sein d’un petit bassin rempli d’eau.
Au départ, Le Cyclop a un visage humain. Un modèle daté de [1], réalisé par Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, permet de comprendre l’évolution artistique du projet. Il présente une tête avec deux yeux. La maquette permet également de remarquer l’importance de la couleur initialement prévue : le visage est jaune, les yeux de différentes couleurs et les lèvres rouges. Cela rappelle les Nanas très vives de Niki de Saint Phalle. Finalement, l’artiste ne fera pas le choix de la couleur. À partir de , Niki de Saint Phalle commence à tapisser la face de milliers de petits miroirs. En , la surface est entièrement « miroitée ». Le choix des miroirs permet de refléter la forêt et ainsi ancrer l’œuvre dans son contexte environnemental. Imbriqués dans la sculpture, quatre chênes centenaires font partie intégrante de l’œuvre.
Sur le côté droit du Cyclop est visible l’Oreille du monstre. Cette composante de la sculpture est réalisée par le sculpteur suisse Bernhard Luginbühl. L’Oreille oscille lorsque le système interne de la sculpture-architecture est activé.
L’entrée principale se situe au dos du Cyclop. Elle est accessible par une porte, très lourde, imaginée par Luginbühl. La porte, de forme ronde, est constituée de puissantes cornières de fer croisées à angle droit.
Au-dessus de cette entrée est visible un gros tuyau. Il s’agit d’un conduit d’aération du Centre Pompidou que Pontus Hultén a donné à Tinguely[2].
L’intérieur de la sculpture-architecture se compose de quatre niveaux. Le premier étage possède un carrelage en damiers noir et blanc réalisé par Niki de Saint Phalle en . Cela rappelle notamment le drapeau à damier des circuits automobiles que Jean Tinguely affectionnait. Au deuxième étage, Jean Tinguely a construit une machine issue de sa série des Méta-Harmonie (œuvres gigantesques composées de roues de tailles diverses mises en mouvement par des moteurs[3]). La Méta-Harmonie est l’organe d’où part toute l’animation de la sculpture. L’œuvre active un circuit dans lequel tombent des boules en inox de 35 cm de diamètre qui parcourent toute l’architecture. Cet immense rouage entraîne le mouvement des différents éléments mobiles du Cyclop (Oreille, sièges du théâtre). L’ensemble crée un son sourd et retenu, rehaussé de coups plus stridents. Enfin, au troisième étage, un petit théâtre a été installé.